Foyer la lorette : IMAGINER UN NOUVEAU LIEU DE VIE POUR UNE COMMUNAUTE DE 89 HABITANTS

Le Foyer la lorette, géré par l’association edeA, héberge 89 résidents, principalement des travailleurs d’ESAT et environ 25 personnes qui restent la journée au FO (foyer occupationnel) de l’établissement. Ce nouveau bâtiment rassemble les résidents de deux anciens foyers situés à Cenon.

Le projet s’implante donc sur un terrain au fort dénivelé et est accessible depuis deux voies publiques. La rue Clément Ader, desservant un quartier d’habitats mixtes et la rue Condorcet, desservant une zone d’activités. Le terrain est longé, au Sud, par une piste cyclable et à l’Est par une bande de terrain occupé par le Ruisseau Du Mulet. Ainsi, le projet s’inscrit en limite des emprises publiques avec un recul maximum de 4m. Il cadre donc un espace extérieur d’un seul tenant, réservé aux aménagements paysagers de l’établissement. Le bâtiment dispose alors d’une double orientation. Une façades extérieures, plus urbaines et une façades intérieures privatives. Il comprend deux bâtiments reliés, en partie basse du terrain, par une passerelle vitrée.

Les façades urbaines du bâtiment présentent une dominante minérale : enduits ton Blanc/gris clair marqué par la répétition des ouvertures. Des cadres métalliques aux coloris contrastés empruntés à l’architecture traditionnelles environnantes – rouge foncé, orangé, rouge brique individualisent les fenêtres et rompent ainsi  la linéarité de la façade en introduisant une échelle domestique par un rapport individualisé à la fenêtre.

Face aux quartiers d’activités, la façade de l’étage, ouverte et colorée s’arrondie et s’étire vers la frange végétale le long du ruisseau du Mulet. Cette façade aérienne est supportée par  un niveau semi enterré qui émerge du sol dans la pente du terrain.

Les façades intérieures cadrent le paysage recomposé. Les surfaces minérales se retournent le long de l’impasse Clément ADER puis s’interrompent pour une dominante de façades en bois.

Finalement, le projet architectural est la traduction spatiale du « projet de vie » défini par l’établissement, dont les intentions sont :

• la modulation de la prise en charge en tenant compte des différents niveaux d’autonomie des résidants.  
• la graduation entre espace privatif et locaux collectifs : du « chez-soi » espace intime et personnel – au « vivre avec » accompagnement éducatif avec projet personnalisé au sein des unités, puis à l’espace « ressources » du pôle animation de l’établissement, tremplin vers l’extérieur.
• l’équilibre entre liberté individuelle et socialisation : respect de l’intimité, donner des possibilités de choix, proposer différentes façons d’être avec les autres.
• le développement de la notion de transversalité, à l’échelle de l’établissement, par opposition à la notion de sectorisation : complémentarités, perméabilités entre les unités.